mardi 4 août 2009

Oufff, tout un contraste !

Première journée hier… dure première journée. Le contraste entre mon avant-midi au bureau et mon après-midi sur un chantier de construction fut assez déstabilisant.

Quelques constats :
  • Les bottes de construction pour femmes sont 2 fois plus chère… c’est du vol ! C’est pourquoi j’en ai pris pour hommes… haha :)
  • Une sacoche sur un chantier ce n’est pas pratique… ça va me prendre des plus grandes poches dans mes futurs pantalons. (Ne vous inquiétez pas, je l’ai laissée dans la valise du camion.)
  • Une toque ça n’entre pas dans un casque de construction.
  • Si on veut aller sur le toit… comme les ascenseurs ne sont pas installés, y’a qu’un moyen… C’est haut en ta%& »/? »&* 16 étage!
  • Je suis pas en forme et mes bottes pèsent 4 tonnes chaque !
Bref… résultat de mes 11 heures de travail hier, j’étais fatiguée morte en arrivant chez moi et affamée ! Heureusement, j’avais 3 beaux visages qui m’attendaient à la maison tout sourire avec un bouquet de fleurs pour célébrer ma première journée, un verre de rosé et un bon souper.

Bonne fatigue : je dormais déjà 2 heures plus tôt qu’à l’habitude ! Et contrairement à la coutume, j’étais de bonne humeur ce matin, ce qui a beaucoup étonné mon homme… haha ! Faut dire que les défis, c’est stimulant !

dimanche 2 août 2009

Je commence demain...

Demain c'est le grand jour ! Je commence à temps partiel, les après-midi seulement. Je fais les avant-midi à mon ancien travail jusqu'au 2 septembre afin de les aider le temps qu'ils me trouvent une remplaçante.

J'ai tellement hâte... Hâte de voir si l'idée que je me fais dans ma tête sera proche de la réalité. C'est vraiment un saut vers l'inconnu. Je ne sais que très peu de choses du milieu et de ce que j'aurais à y faire mais j'ai hâte. Je me sens un peu comme le premier jour où j'ai travaillé. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais je bouillais d'excitation.

À suivre...

samedi 1 août 2009

Récapituler 13 ans en quelques paragraphes

J'ai commencé ma carrière d'un pas forcé. Je venais tout juste d'abandonner ma technique en informatique 3 jours plus tôt. Mes parents m'ont coupés les vivres. Je devais me trouver un emploi le plus vite possible... question de survie. Quelqu'un m'a offert un poste de réceptionniste. J'avais à peine 17 ans mais j'étais débrouillarde et surtout très déterminée. Il fallait à tout prix éviter d'avoir à retourner vivre chez mes parents à 100km dans le bois, loin de tout, où la seule carrière envisageable est serveuse au resto du village ou caissière la Caisse Pop.

J'ai donc très vite appris à développer mon atout le plus important... mon système D. La débrouillardise est ce qui m'a aidé à accomplir le plus de miracles au travail. L'art de trouver comment faire ceci ou cela dans un délai impossible et ce sans avoir la moindre idée de comment s'y prendre. Bref, ma carrière de réceptionniste ne fut pas très longue. J'ai vite fais le tour... du téléphone.

De fil en aiguille, j'ai réussi à obtenir un poste d'adjointe administrative. Grosse étape, j'étais fière d'avoir un travail avec plus de responsabilités. Je quittais enfin le bas du bas de l'échelle. Un jour alors que j'étais l'adjointe du président dans une PME d'environ 50 personnes, il me fait venir dans son bureau. Me dit : "Notre bail fini bientôt. J'ai loué une bâtisse là-bas pour 5 ans. C'est un immeuble industriel présentement. Tu vas me faire des bureaux là-dedans. Tu as 3 mois et 500 000$." Hummmmm.... quoi? Je suis une adjointe. Je sais très bien comment faire fonctionner le photocopieur mais je ne connais rien en construction!

J'ai donc pris mon seul atout... mon système D et je me suis mise au travail. J'ai embauché des sous-traitants, supervisé les travaux, répondu aux questions. J'ai tout choisi... des couleurs jusqu'au lumières en passant par le tapis, la céramique, les bureaux, les toilettes et les armoires de cuisine. J'ai appris à installer des feuilles de gypse, ce que c'est un "tapcon" et qu'il faut toujours surveiller les gars sur un chantier pour pas qu'ils vous jouent de mauvais tours. Au bout de 500 000$ et 3 mois passés à travailler 20 heures par jour sans aucun jour de congé, mon patron avait de nouveaux locaux tout neufs.

J'ai adoré l'expérience, j'ai rencontré des gens extraordinaire et j'ai beaucoup appris (surtout sur mes capacités d'adaptation)... mais j'ai ensuite repris mon travail comme adjointe administrative et j'ai poursuivie mon chemin. Je ne me suis jamais posé de questions. J'aimais mon travail d'adjointe même si je savais que je voulais faire plus, mais je me m'étais jamais vu ailleurs que dans un bureau. Bref, j'ai continué à faire ce que je faisais le mieux: organiser, planifier, faire la production des documents à livrer et m'assurer qu'on ne manque de rien. Je suis passée de la banlieue à un travail au centre-ville. Plus lucratif, plus de responsabilités, dans des entreprises de plusieurs milliers d'employés, dans des tours à bureaux magnifiques.

Jusqu'au jour où mon cellulaire sonne à 8h00 am (ce qui n'arrive jamais). C'est un ami que j'ai rencontré lorsque j'ai fais le projet de construction. Il est entrepreneur en ventilation. J'étais une de ses premières clientes. Il me dit : "mon gérant de chantier m'a lâché. J'ai essayé d'en trouver un autre mais sans succès. J'ai décidé de former quelqu'un... et j'ai tout de suite pensé à toi." Hummm... quoi ? Ça à l'air amusant et tout, mais j'ai déjà un travail stable et très bien payé. Mon conjoint et moi on veut acheter une maison d'ici à peine un mois. Ce n'est pas vraiment le temps de faire ça... mais d'un autre côté, quand est-ce qu'une opportunité comme celle-là va se représenter ?